Léon Ovide SCRIBE (1841-1909). - Lot 389

Lot 389
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Estimation :
300 - 400 EUR
Léon Ovide SCRIBE (1841-1909). - Lot 389
Léon Ovide SCRIBE (1841-1909). Jeune femme à sa toilette, d'après Giovanni Bellini. Email de grand feu sur plaque rectangulaire en terre cuite. H_19 cm L_18 cm. Artiste peintre céramiste, Léon Ovide Scribe est né à Albert dans la Somme en 1814. Il étudia la peinture à Paris où il fut conseillé pour les grands peintres de l'époque tels que Ingres et Henner. Il arriva en Sologne à l'âge de 27 ans, ses parents ayant décidé de s'installer à La Ferté-St-Cyr suite à des problèmes financiers. Après avoir réalisé des tableaux très réalistes sur la vie des solognots de son époque, cet artiste au grand coeur et érudit se consacra à la céramique figurative. Ovide Scribe marqua l'histoire culturelle de la ville de Romorantin où il s'installa en 1880, sous les conseils de son ami écrivain Paul Besnard. En effet, il occupa le premier poste de professeur de dessin au collège, et créa le premier Musée municipal. Artiste et collectionneur d'oeuvres de ses amis peintres, ce musée était initialement essentiellement constitué de dons provenant de sa propre collection. On en trouve encore beaucoup aujourd'hui dans les collections du Musée Sologne. Installé dans un premier temps rue du Grenier à Sel, près de la tour Jacquemart, il finira sa vie dans sa maison dite du « Guideau », située dans l'actuelle rue Ovide Scribe. C'est dans le four construit dans la cour de cette demeure qu'il réalisa ses plus belles céramiques, dont plusieurs ornent encore la façade. Passionné par l'Art de la Renaissance italienne, il reprit à la fois la technique des céramistes de cette époque comme Luca della Robbia appelée « l'émail cru cuit à grand feu », ainsi que le style des grands peintres tels que Botticelli, Léonard de Vinci et Michel-Ange. Sa performance fut de reproduire avec beaucoup de fidélité les oeuvres des artistes de la Renaissance Italienne sans les avoir toujours vues en réalité. En effet, passionné de cette période historique, mais ne s'étant jamais rendu en Italie, Scribe pouvait pourtant décrire avec exactitude les monuments de Rome ou Florence. Il se rendit à plusieurs reprises au Cabinet des Estampes à Paris, certainement pour y trouver l'inspiration et les modèles de ses oeuvres. Il explique dans une lettre du 25 octobre 1908 (adressée à Abel Billault), que les gravures conservées dans ce cabinet avaient l'avantage d'être « copiables de plein droit ». Ses sujets et son style étaient tellement fidèles à l'Art de la Renaissance italienne, que certains marchands peu scrupuleux les vendaient en faisant croire aux acheteurs qu'elles dataient du XVIème siècle. Sur de nombreuses céramiques, Ovide Scribe signait avec un monogramme stylisé représentant un « S » entouré. Ovide Scribe recevra plusieurs distinctions au cours de sa vie telles que les palmes académiques en 1893, et la rosette d'officier de l'instruction publique en 1904. Il mourut le 9 décembre 1909 à son domicile, des suites d'une pneumonie contractée auprès de son four alors qu'il surveillait dans le froid une de ces longues cuissons de céramiques.
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