JEAN LAMBERT RUCKI (1888 - 1967)

SELANIK (celles dont le visage est couvert) Recueil de vingt-trois lithographies originales en feuilles contenues dans une chemise cartonnée à lacets, agrémentée sur son premier plat d'une vingt-quatrième lithographie figurant le visage voilé d'une femme. Exemplaire numéro 10 sur un tirage prévu de 50, enrichi d'un dessin original dédicacé, signé et daté de 1917, ayant servi pour une des lithographies. Toutes les lithographies, sauf une, sont signées et datées de 1917 In-quarto sur papier filigrané offical n Quelques pâles rousseurs Exceptionnel et sans doute unique exemplaire de cette œuvre inconnue, jusqu'à sa récente découverte, des plus grands spécialistes de l'Art Déco et de Jacques de Vos. En 1914, répondant à l'appel de Blaise Cendrars, il s'engagera dans le bataillon des volontaires étrangers, il sera envoyé en Algérie dans les Aures puis dans les Dardanelles et enfin en Grèce à Salonique (Selanik est le nom turc de Salonique). Remarqué pour ses connaissances en art byzantin, il sera sollicité par les services archéologiques de l'Armée d'Orient, sans doute avec le concours des archéologues de l'école française d'Athènes, pour nettoyer, étudier et reproduire les mosaïques de la coupole de l'église Saint Georges à Salonique. C'est dans ce contexte qu'il réalisa ce recueil. Démobilisé en 1918 et de retour à Montparnasse, Lambert Rucki ne parlera pas et ne laissera pas de notes à propos de cette œuvre qui restera singulière dans sa vie; il ne refera jamais de lithographie. Il est vraisemblable que la quasi-totalité des exemplaires de cet ouvrage aient été détruits dans le terrible incendie de la ville, les 18, 19 et 20 août 1917 qui ravagea une bonne partie de la ville